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Lorsque l’on évoque l’isolation thermique des bâtiments, on pense surtout à l’isolation des combles et des parois verticales, lesquelles représentent environ la moitié des déperditions thermiques. Les ouvertures, comme les portes et fenêtres, ne bénéficient pas des matériaux isolants utilisés au niveau des murs, des sols et du toit/charpente. En fonction de leur état et de leur matériau constitutif (PVC, aluminium, bois…), celles-ci ont pourtant tendance à créer des ponts thermiques qui engendrent un gaspillage énergétique et une augmentation du montant des factures de chauffage. Suivez notre guide pour découvrir comment améliorer au millimètre l’isolation thermique des fenêtres de votre maison.
Les caractéristiques liées à l’isolation des fenêtres
Afin de classifier les différents types de fenêtres en fonction de leurs performances, on utilise plusieurs données.
Le coefficient d’isolation de la fenêtre et de son vitrage
Le coefficient d’isolation d’une fenêtre est noté U. On distingue la notation « Uw », qui regroupe l’ensemble du produit (vitrage et châssis) de la notation « Ug », qui ne prend en compte que le vitrage. Ce coefficient est exprimé en W/m².K et il indique la capacité de la fenêtre à limiter les échanges thermiques entre l’extérieur et l’intérieur du bâtiment.
Une bonne isolation thermique génératrice d’économies se traduit par un coefficient U réduit. On recommande d’ailleurs souvent de choisir une fenêtre dont le coefficient Uw est inférieur à 1,3 W/m².K ou dont le coefficient Ug est inférieur à 1,1 W/m².K.
Le coefficient d’isolation est indiqué à la sortie de l’usine, pour l’ensemble de la fenêtre. En pratique, il peut être grandement affecté par la qualité de la pose, tout particulièrement au niveau de la liaison entre la paroi et le châssis. Lors du montage, il est essentiel d’assurer une bonne étanchéité à l’aide d’un joint pour éviter que les performances thermiques réelles de la fenêtre ne soient inférieures aux valeurs prévues.
Puisque le coefficient Ug est inférieur à Uw, le vitrage offre une meilleure isolation thermique que le châssis. Nous vous recommandons donc de privilégier les grandes fenêtres au moment de faire votre choix. Celles-ci offrent un meilleur ratio entre la surface vitrée et le cadre qui l’entoure. En complément, vous profiterez d’un apport solaire agréable.
Le facteur solaire
Le facteur solaire est noté S. En France, on utilise la désignation « Sw », tandis que la notation « Sg » est privilégiée au niveau européen. Le facteur solaire varie de 0 à 1, il indique la proportion d’énergie solaire qui traverse la fenêtre. Un facteur solaire de 0 signifie qu’aucune énergie solaire n’est restituée à l’intérieur, tandis qu’un facteur solaire de 1 serait la conséquence d’un vitrage qui laisserait passer 100 % de l’énergie solaire dans le logement.
Le facteur solaire dépend du type de vitrage, mais aussi du style de châssis. En fonction de sa forme et de sa couleur, il peut faire varier l’apport solaire.
Dans la moitié nord de la France et dans les régions les plus froides, on cherche à installer des fenêtres au facteur solaire élevé pour optimiser le chauffage naturel et alléger les factures d’énergie. Mais on ne recherche pas toujours le facteur solaire le plus élevé ! En effet, dans le cas d’une baie vitrée orientée sud d’une villa méditerranéenne, on préfère opter pour une ouverture offrant un apport solaire réduit, afin de limiter les fortes températures estivales.
En règle générale, le facteur solaire d’un simple vitrage est d’environ 0,75, celui d’un double vitrage est d’environ 0,65 et celui d’un triple vitrage peut baisser à 0,5.
Le référentiel A-E-V, à considérer pour une bonne isolation thermique
Le référentiel A-E-V offre trois critères supplémentaires pour trier les fenêtres selon leurs performances :
- A représente la perméabilité à l’air de la fenêtre. A1 offre la perméabilité la plus basse, A4 est la meilleure.
- E représente l’étanchéité à l’eau. E1 est la moins bonne, E9 est la meilleure. Cet indice est souvent complété par la lettre A (exposition totale de la fenêtre) ou la lettre B (exposition partielle de la fenêtre).
- V représente la résistance au vent. V1 est la plus faible, V5 est la meilleure. On y ajoute un indice de déformation de la fenêtre allant de A (déformable) à C (très peu déformable).
Grâce à ce système de référentiel A-E-V, on peut facilement trouver les fenêtres conseillées, en fonction du climat et de la zone géographique où est situé le logement.
Comment améliorer l’isolation thermique des fenêtres ?
En rénovation, on peut choisir de modifier ou de remplacer les fenêtres d’un logement afin d’en améliorer les performances thermiques, pour profiter d’un meilleur confort et de factures d’énergie moindres. Comme nous l’avons vu précédemment, l’isolation de la fenêtre dépendra des caractéristiques du vitrage et des menuiseries.
Changer les fenêtres en double ou triple vitrage
La solution la plus drastique est de remplacer les anciennes fenêtres par des modèles plus récents et performants, en double vitrage ou triple vitrage. C’est la solution la plus onéreuse, mais elle assure le résultat le plus efficace. Vous pouvez bien sûr réaliser l’isolation d’une fenêtre ancienne si vous voulez conservant les montants de l’ancienne menuiserie, si ces derniers sont en bon état. Nous vous conseillons de faire réaliser les travaux par une entreprise, pour garantir une parfaite étanchéité et l’absence de pont thermique lors du montage. Sachez que vous pouvez bénéficier des aides pour l’isolation des fenêtres si vous respectez certaines caractéristiques techniques.
Remplacer le joint d’étanchéité
Au moment de la pose d’une fenêtre dans son emplacement, on ajuste le montage à l’aide d’un joint en silicone, en caoutchouc ou en mousse de polyuréthane. Cet élément a tendance à se détériorer plus rapidement que la fenêtre, il convient donc de vérifier son état et de le changer régulièrement. Voici une rénovation peu coûteuse, mais qui peut, selon l’état d’usure du joint actuel, vous faire déjà gagner en confort thermique.
Ajouter un survitrage
Lorsque des fenêtres sont en bon état, mais que la performance thermique du vitrage est trop faible, on peut y apposer un survitrage. C’est une opération plus économique que le remplacement intégral de la fenêtre. On met en place le survitrage à l’aide d’un profil d’adaptation qui s’installe directement sur l’ouvrant. Mais attention : les performances thermiques générées seront très faibles.
Installer un film isolant thermique
Pour améliorer le coefficient d’isolation d’une fenêtre à moindre coût, on peut lui ajouter un film d’isolant thermique. Il s’agit d’un revêtement en plastique qui s’installe directement sur le vitrage, côté intérieur. On trouve des films isolants répondant à différents besoins :
- Les films anti-froid
- Les films anti-chaleur
- Les films anti-UV
Cette solution apporte une efficacité variable et sa durée de vie est assez faible.
Installer des rideaux ou des volets
La dernière solution que nous vous suggérons affecte à la fois les performances thermiques, la luminosité et l’esthétique du logement : l’installation de rideaux à l’intérieur ou de volets à l’extérieur. Les rideaux évitent le gaspillage énergétique en conservant la chaleur à l’intérieur du logement. Certains modèles sont fabriqués à l’aide d’un textile spécifiquement conçu pour permettre une doublure isolante. Les volets, en particulier les volets roulants, sont pratiques pour créer une barrière extérieure et couper la fenêtre du froid.
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