Isolation thermique du plafond : atouts et matériaux isolants adaptés

Dans le cadre d’un chantier de rénovation thermique, isoler ses combles ou ses murs est d’usage, mais qu’en est-il de l’isolation thermique du plafond ? Trop longtemps reléguée au second plan, cette installation permettrait de réduire les pertes thermiques d’une maison ou d’un appartement de près de 30 %, la chaleur s’échappant généralement par les plafonds hauts. L’ITI du plafond revêt donc des avantages aussi bien écologiques qu’économiques. Nous les parcourons ci-après et vous indiquons quels matériaux isolants privilégier pour vos travaux d’isolation thermique : liège, panneau de polyuréthane, ouate de cellulose en vrac, laine de roche…

Isolation thermique d'un plafond

Pourquoi isoler le plafond de son logement ?

L’isolation d’un plafond répond à une double problématique : l’isolation thermique tout d’abord, mais aussi, dans une moindre mesure, l’isolation acoustique.

Isoler un plafond pour améliorer son confort thermique

Dans une maison, on estime qu’environ 30 % des déperditions thermiques ont lieu par l’intermédiaire des combles. C’est la principale source de perte de chaleur d’un logement. Lorsque le grenier n’est pas aménagé, il est donc important de procéder à l’isolation thermique du plafond pour améliorer le confort des pièces de vie.

En construction neuve, l’isolation du plafond est essentielle pour réussir à atteindre les objectifs fixés par la RT 2020 qui entrera bientôt en vigueur. En rénovation, c’est un excellent moyen d’améliorer le DPE du bien immobilier et de réduire durablement le montant des factures d’énergie. 

Dans un appartement, l’isolation thermique du plafond permet d’éviter que la chaleur émise par les radiateurs ne s’échappe vers les étages supérieurs. Le but poursuivi est le même.

Isoler un plafond pour bénéficier de meilleures performances acoustiques

Dans une maison, on choisit rarement d’isoler son plafond pour éviter les nuisances sonores. Cependant, c’est souvent une raison évoquée par les occupants d’appartements, pour atténuer les bruits en provenance du voisinage. Différents types de matériaux isolants existent en fonction des caractéristiques de la zone à isoler et du besoin : lorsque les travaux d’isolation d’un plafond ont aussi pour objectif d’améliorer l’insonorisation, nous vous conseillons d’éviter les isolants synthétiques, comme le polystyrène ou le polyuréthane, et de choisir un isolant qui offre de bonnes propriétés phoniques.

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Comment faire l’isolation thermique du plafond ?

Très concrètement, on emploiera fréquemment la technique du faux plafond pour procéder à ces travaux. Il s’agit d’un plafond autoportant que l’on vient créer à l’aide de suspentes, soigneusement fixées sous les madriers du plafond. On place ensuite le matériau isolant (sous forme de panneaux rigides et semi-rigides ou bien de rouleaux) entre les deux structures. Ce faisant, on abaisse évidemment la hauteur sous plafond, mais on bénéficie d’une isolation thermique de qualité. Selon le type de plafond à isoler, vous pouvez également recourir à la méthode des plaques fixées au plafond, recouvertes par un faux plafond de type toile. Demandez conseil à votre artisan !

Quel matériau choisir pour l’isolation thermique du plafond ?

Face à la multitude de matériaux isolants actuellement présents sur le marché, il peut être difficile de se décider. L’isolation thermique du plafond répond également à certains critères qui lui sont propres, notamment en matière d’épaisseur ainsi que de forme et de nature d’isolant. L’isolation du plafond d’un sous-sol devra prendre en compte l’humidité inhérente à la cave, quant à l’isolation du plafond d’un appartement, celle-ci ne sera pas menée de la même manière que l’isolation en maison. Il en va de même lorsque l’on souhaite rénover le plafond sous le toit (rampants de toiture).

Quels sont les critères pour bien choisir l’isolant ?

Notre premier conseil est de faire appel à une entreprise d’isolation expérimentée. Cela vous permettra non seulement de bénéficier d’une pose de qualité, mais aussi de précieux conseils adapté à votre projet.

Généralement, le choix de l’isolant doit reposer sur plusieurs critères :

  • Votre besoin principal : isolation thermique et/ou phonique ?
  • L’espace disponible : en fonction de la hauteur sous-plafond, on peut réaliser un faux plafond ou un plafond sans structure. Attention : plus l’isolant est épais, plus il sera difficile d’envisager une isolation de plafond dans une pièce à vivre sans nuire à l’espace disponible.
  • Les propriétés du matériau : résistance à l’humidité ou au feu, etc…
  • Le budget prévu pour la réalisation des travaux.

On peut séparer les matériaux isolants en trois catégories, déterminées par leur origine : minérale, naturelle et synthétique. Quoi qu’il en soit, la plupart des matériaux isolants, même écologiques subissent un panel de traitement spéciaux destinés à renforcer leurs performances thermiques.

Isolation du plafond : qu’en est-il de la protection acoustique ?

Comme on l’a vu, l’isolation phonique (acoustique) d’un plafond revêt parfois des enjeux majeurs. En doublant l’épaisseur d’une paroi avec un isolant approprié, on peut prétendre à un affaiblissement acoustique allant jusqu’à 6 dB : c’est loin d’être négligeable ! Mais l’isolation phonique est-elle réellement nécessaire ?

On a tendance à dire qu’elle l’est dès lors que la pièce située au-dessus est chauffée (pièce à vivre). Si l’espace supérieur est non chauffé (combles, par exemple), une isolation thermique suffira. Si vous vous retrouvez dans le premier cas, sachez que parmi les matériaux disposant des meilleures performances acoustiques, on peut citer les fibres de bois, la perlite, la ouate de cellulose ou la mousse phénolique. La laine de verre est également très performante, mais peu recommandée à l’heure actuelle du fait de son bilan carbone. Évitez également le chanvre ou encore le polystyrène expansé, trop peu performants.

Mesurer l’isolation phonique d’un plafond, comment faire ?

L’isolation phonique du plafond s’apprécie généralement en passant en revue trois facteurs :

  • Rw (Potentiel d’affaiblissement acoustique en dB) – sons transmis par l’air.
  • ΔLw (Efficacité aux bruits de chocs en dB) – sons transmis par les parois.
  • αw (Pouvoir absorbant des ondes sonores d’un matériau) entre 0 et 1.

Plus ces valeurs sont élevées, plus l’isolant disposera de bonnes capacités d’isolation phonique.

Combien coûte l’isolation d’un plafond ?

Le prix de l’isolation d’un plafond dépend de la technique retenue pour la création d’un faux plafond et de l’isolant utilisé. D’une manière générale, les isolants minéraux sont les plus économiques (entre 5 € et 12 € par m²) et les isolants d’origine naturelle sont plus onéreux (entre 20 € et 30 € par m²).

Un plafond suspendu est généralement facturé entre 35 € et 70 € le m², en incluant tous les matériaux et la main d’œuvre. Un plafond tendu est légèrement plus cher : entre 60 € et 90 € le m².

Si vous souhaitez comparer efficacement le prix de deux matériaux isolants pour votre plafond, on vous recommande de vous baser sur 10 mm d’épaisseur par m².

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