Alors que la dernière version de la règlementation thermique (la RT 2020), mise en application depuis le 1er janvier 2021, fixe de nouveaux objectifs ambitieux dans la construction neuve, les maisons anciennes ne sont pas toujours bien isolées thermiquement. Heureusement, pour les logements construits avant la création de la RT 2012 ou de la RT 2020, il est possible de rénover l’isolation thermique d’une toiture par l’intérieur, à moindre cout. Suivez notre guide ci-dessous pour découvrir la méthode d’isolation sous toiture.
Sommaire
Quel est l’intérêt de rénover l’isolation sous toiture ?
Quelle que soit la zone où l’on prévoit de rénover l’isolation thermique, l’objectif est d’améliorer les performances énergétiques du logement. Cela a pour effet de réduire immédiatement et de façon pérenne la consommation en chauffage et donc le montant des factures d’énergie.
Au quotidien, cela se traduit par une sensible amélioration du confort pour tous les occupants du logement. La température intérieure est plus stable : l’hiver l’air est plus doux, tandis que l’été il est plus frais.
L’isolation de la toiture est à prioriser, puisque l’ADEME estime qu’avec 30 % des déperditions thermiques moyennes d’une maison, il s’agit du poste de fuite de chaleur le plus important en milieu résidentiel. En procédant à l’isolation sous toiture par l’intérieur, on peut améliorer considérablement le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique), ce qui attire les éventuels acheteurs et permet de réaliser une plus-value lors de la vente du bien immobilier.
Dans quels cas l’isolation sous toiture par l’intérieur est-elle recommandée ?
L’isolation sous toiture par l’intérieur n’est pas la seule méthode pour améliorer les performances énergétiques d’une maison. Elle répond à des besoins bien différents de ceux qui optent pour une isolation par l’extérieur, par exemple.
On privilégie notamment l’isolation sous toiture par l’intérieur lorsqu’il est prévu d’aménager des combles pour les transformer en espace de vie (chambre à coucher, bureau, salle de jeux). Il s’agit d’une technique d’isolation relativement efficace et peu couteuse, dont les finitions permettent d’obtenir un rendu esthétique intéressant.
L’isolation par l’intérieur est particulièrement recommandée dans les maisons à l’architecture historique ou traditionnelle ou dans les logements situés dans une zone où le PLU n’autorise pas de modification de l’aspect extérieur.
Lorsque les travaux sont réalisés selon certains critères (résistance thermique de la toiture supérieure à la valeur prévue dans la région et installation par une entreprise certifiée RGE), l’isolation sous toiture par l’intérieur donne droit à des aides financières. Pour les ménages les plus modestes, ces dispositifs, parfois cumulables, permettent de réaliser des travaux d’isolation de qualité au tarif contenu.
Isolation sous toiture par l’intérieur : comment ça fonctionne ?
Avant le début des travaux, vous vous demandez peut-être quelle isolation sous toiture choisir. Il est essentiel de faire le point sur l’état de l’existant, aussi bien au niveau de la charpente que de l’isolation et de la couverture. Il est impératif d’utiliser une structure saine pour garantir une isolation durable et un air ambiant de qualité. Si des traces d’humidité ou d’animaux comme des insectes ou des rongeurs sont visibles, il faut faire intervenir une entreprise spécialisée pour traiter tous les éléments concernés.
Pour une isolation plus efficace et une meilleure gestion des ponts thermiques, on recommande de réaliser la pose de l’isolant en deux couches croisées. Sachez qu’il est tout à fait possible de réaliser l’isolation sous toiture d’un toit en tuiles.
Le choix de l’isolant
Une fois que vous avez décidé d’opter pour l’isolation sous toiture, la première étape consiste à déterminer quel sera l’isolant employé lors des travaux. Les matériaux les plus adaptés à ce type de pose sont ceux qui sont commercialisés sous forme de panneau souple ou semi-rigide. Très souvent, des isolants minéraux sont utilisés dans l’isolation de la toiture. Ils sont économiques, ils présentent de bonnes qualités thermiques et acoustiques et offrent une bonne résistance au feu.
On peut aussi choisir un isolant synthétique : ils sont souvent plus performants, mais n’offrent pas une aussi bonne protection phonique. Leur point faible est qu’en cas d’incendie, ils risquent d’émettre des gaz nocifs pour les occupants du logement.
Enfin, la dernière catégorie d’isolant concerne ceux qui proviennent d’une source naturelle ou renouvelable, comme le liège, la fibre de bois, ou la laine de bois pour une isolation sous toiture. Ils ont de très bonnes performances thermiques et acoustiques et une longue durée de vie, mais leur prix est généralement plus élevé. La ouate de cellulose est un autre type d’isolant naturel qui peut être posé même par la technique du soufflage pour une isolation sous toiture. Cette technique est souvent utilisée pour isoler les combles perdus.
La nature de l’isolant choisi permet d’établir les besoins en termes d’épaisseur de matière. Par exemple, pour obtenir une résistance thermique de 5 m².K/W :
- Avec une laine de roche de conductivité thermique égale à 0,040 W/m.K, l’épaisseur nécessaire est de 20 cm.
- Avec une mousse de polyuréthane de conductivité thermique égale à 0,025 W/m.K, l’épaisseur nécessaire est de 12,5 cm.
La pose de la première épaisseur d’isolant
Avant de poser l’isolant, on doit vérifier la présence éventuelle d’une sous-toiture, également d’un pare-pluie. Il s’agit d’un film placé directement sous la couverture de toiture, il a pour but d’offrir une protection contre la pluie pour qu’elle ne puisse pas contaminer l’isolant. Il doit aussi être perméable à la vapeur pour la laisser s’échapper vers l’extérieur du logement.
En l’absence de sous-toiture ou en présence d’une sous-toiture non respirante, il faut installer l’isolant en concernant une lame d’air constante de 2 cm entre la couverture et l’isolant. À chaque extrémité de la toiture, il faut installer une grille pour couvrir les ouvertures et empêcher l’entrée de rongeurs et de petits oiseaux.
Si une sous-toiture de type HPV (Haute Perméabilité à la Vapeur d’eau) est installée, alors on doit positionner l’isolant directement contre ce film.
Dans tous les cas, la première épaisseur d’isolant est mise en place au sein des chevrons. Il convient de la découper exactement aux dimensions de la charpente pour éviter le moindre interstice non isolé.
La pose de la seconde épaisseur d’isolant
Deux méthodes de pose de la seconde épaisseur d’isolant existent :
- L’isolation sous toiture entre chevrons est la méthode la plus simple et pratiquée. On visse de nouveaux chevrons sur les premiers. Ils doivent avoir une épaisseur correspondant à celle de la seconde couche d’isolant.
- Une autre technique consiste à recourir à des suspentes et des rails métalliques. Dans ce cas, il faut prévoir des suspentes plus longues de 50 mm par rapport à l’épaisseur de l’isolant, de façon à les visser dans les chevrons. On place alors les rails au niveau des suspentes et on peut disposer les panneaux d’isolant dans l’espace présent entre le rail et la première épaisseur d’isolant.
La pose du pare-vapeur
Le pare-vapeur est un film imperméable à la vapeur, installé du côté chaud de l’isolant. Il sert à éviter que l’humidité intérieure ne contamine l’isolant par condensation. Certains isolants en panneaux ont parfois un pare-vapeur inclus sur leur face intérieure.
La pose du pare-vapeur doit être faite avec minutie pour s’assurer qu’il soit entièrement étanche. Les différents lés doivent se chevaucher et les jonctions doivent être réalisées à l’aide d’un ruban adhésif spécifique.
Lorsque des gaines électriques doivent traverser le pare-vapeur, il faut utiliser des accessoires dédiés à cet effet pour préserver l’étanchéité.
La pose du parement
La couche de finition est essentielle pour donner aux travaux un aspect esthétique définitif. Souvent, il s’agit de plaques de plâtre que l’on visse aux chevrons ou que l’on fixe aux rails métalliques.
Retrouvez nos autres guides sur l’isolation thermique d’une toiture :
