Toit en tuiles : Rénovation de l’isolation sous toiture 

En France, l’isolation d’une toiture par l’intérieur reste une des solutions pour augmenter la performance énergétique des maisons. La couverture du toit des logements individuels est souvent réalisée en tuiles ou en ardoises. Il est rare que les propriétaires puissent choisir ou changer de matériau de couverture, dans la mesure où les règles du PLU fixent, selon la zone géographique concernée, des conventions concernant l’apparence extérieure des biens immobiliers. Voyons comment procéder à l’isolation sous toiture de tuile et ainsi conserver l’aspect extérieur de la toiture.

Toit en tuiles

Quelles sont les spécificités de la toiture en tuiles ?

La tuile est l’un des matériaux historiques de toiture en France. Dans le Nord du pays, presque 80 % des bâtiments résidentiels sont parés d’une toiture de tuiles traditionnelles en terre cuite (ou tuiles canal) ! Mais il en va de même au Sud-Est de la France, dont la tuile est d’ailleurs originaire. Ainsi, réaliser une isolation sous toiture de tuile est plus répandu que l’on ne le croirait !

Toiture en tuiles de terre cuite

 Dans leur version en terre cuite, les tuiles sont d’ores et déjà particulièrement bien isolantes thermiquement puisqu’elles disposent d’un pouvoir thermo-réfléchissant. Elles sont relativement lourdes mais toutefois assez maniables et surtout, bien connues des artisans et des entreprises du secteur.

La tuile traditionnelle doit en revanche être entretenue régulièrement. Si vous réalisez l’isolation sous votre toiture de tuile et que vous devez passer par l’extérieur, pourquoi ne pas en profiter pour mandater un expert du nettoyage de toiture ?

Toiture en tuiles de béton, de PVC…

Les tuiles peuvent également être constituées de béton, de fibrociment (très économique) ou encore de PVC ! Si on prend l’exemple des tuiles en béton, celles-ci ont l’avantage de disposer d’une durée de vie d’environ 50 ans donc plus élevée que celle des tuiles en terre cuite (30 ans). Sinon, les caractéristiques restent particulièrement similaires : robustesse, très bonne étanchéité… On notera cependant que la couleur des tuiles en béton a tendance à s’estomper avec le temps.

Ce qu’il est particulièrement important de considérer lorsque vous vous attelez à un chantier d’isolation d’une toiture en tuiles, c’est le type de tuile et donc sa facilité de dépose. Tuile plate traditionnelle, tuile à emboitement petit moule ou grand moule (moins de 15 tuiles par m²) ? Puisqu’il s’agira parfois de déposer une partie de la toiture en tuile pour accéder aux chevrons – notamment dans le cas d’une isolation sous toiture en vrac – il est important de clarifier ces points, déterminants puisque influant directement le prix de la main d’œuvre. Ensuite, place aux travaux

Comment réaliser une isolation sous toiture d’un toit en tuiles ?

La première étape est de repérer visuellement la présence, l’absence et/ou l’état d’un écran sous-toiture. Cet écran de protection est généralement posé directement sous les tuiles : il est hermétique et étanche et permet de protéger le matériau isolant de l’humidité pouvant provenir de la toiture.

Lorsqu’un écran de sous-toiture HPV (Haute Perméabilité à la Vapeur d’eau) est présent, l’isolant doit être mis en place directement contre celui-ci. En cas d’absence de sous-toiture ou si la sous-toiture n’est pas respirante, il faut réaliser une lame d’air constante sous liteaux de 2 cm.

Selon la résistance thermique visée et l’isolant choisi, l’épaisseur de matériau nécessaire peut varier de quelques centimètres à quelques dizaines de centimètres ! Au cas où l’épaisseur d’isolant dépasse la hauteur des chevrons, il convient de réaliser la pose en deux parties, en croisant les panneaux ou les rouleaux d’isolant.

Déterminer le meilleur isolant en fonction de ses besoins

Il existe trois grandes catégories d’isolants, qui présentent chacune des avantages et des inconvénients :

  • Les isolants d’origine minérale (laine de roche et laine de verre) sont bon marché, ils sont de bons isolants thermiques et acoustiques et résistent bien au feu.
  • Les isolants d’origine synthétique (polystyrène et polyuréthane) offrent de meilleures performances thermiques, ce qui permet de réduire l’épaisseur nécessaire. Cependant, leur isolation phonique est faible. En cas d’incendie, ils risquent de dégager des gaz toxiques.
  • Les isolants d’origine naturelle (fibre de bois et liège expansé) sont de bons isolants thermiques et acoustiques. Ils représentent un choix sain et écologique, apprécié dans les maisons individuelles. Toutefois, ils font partie des matériaux isolants les plus chers.

La laine de roche est souvent choisie pour son côté économique. La mousse de polyuréthane est la meilleure solution lorsque la hauteur des chevrons est limitée et qu’on ne veut pas diminuer davantage la hauteur sous plafond des combles.

Mettre en place un pare-vapeur

Le pare-vapeur est un film à positionner du côté intérieur de l’isolant. Il doit être parfaitement imperméable à l’humidité en provenance des pièces de service. Il convient donc de le fixer à l’aide d’un ruban adhésif adapté et de traiter les éventuelles ouvertures dédiées aux gaines électriques grâce à des accessoires d’étanchéité.

Parfois, il arrive que les isolants minéraux ou synthétiques soient équipés, dès la sortie de l’usine et sur une face, d’un film pare-vapeur. Au moment de leur pose, il faut vérifier de bien conserver la face avec le pare-vapeur du côté intérieur de la maison.

Installer un parement

Pour se débarrasser de l’apparence du pare-vapeur, on vient le recouvrir d’un parement. Souvent, on utilise, en guise de finition, des plaques de plâtre que l’on fixe directement aux chevrons ou aux rails métalliques de la structure de support.

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