L’isolation thermique des murs par l’extérieur (ITE) est une solution technique adaptée pour respecter les exigences de la dernière version de la règlementation thermique, la RT 2020, mise en application début 2021. Pratique et efficace, elle est de plus en plus plébiscitée sur le marché français de la construction de bâtiment. Dans cet article, nous évoquons en particulier l’utilisation de polystyrène comme isolant dans l’ITE.
Sommaire
Les spécificités de l’isolation thermique des murs par l’extérieur (ITE)
Le fait de réaliser l’ITE d’un logement consiste à positionner une enveloppe tout autour des parois extérieures du bâtiment. Visuellement, cette enveloppe améliore l’esthétique générale en modernisant les murs : il est possible de changer l’apparence ou la couleur du logement, dans les limites définies par le Plan Local d’Urbanisme. L’ITE protège aussi les parois des conditions climatiques difficiles, ce qui allonge leur durée de vie et réduit la maintenance nécessaire. Elle améliore à la fois l’isolation phonique et thermique, de manière à offrir un confort optimal à tous les occupants à n’importe quelle saison.
En comparaison avec l’isolation des murs par l’intérieur, l’ITE se distingue sur trois points principaux :
- L’ITE permet de traiter les ponts thermiques (liaison entre les murs et le plancher, contour des ouvertures) d’une construction existante.
- L’ITE n’empiète pas sur la surface habitable.
- L’ITE peut être réalisée sans gêner les habitants dans leur quotidien.
Le polystyrène : un isolant thermique pratique, efficace et bon marché
Le polystyrène est un isolant d’origine synthétique très courant dans l’ITE. Dans le domaine de la construction résidentielle, il peut prendre deux formes différentes : le polystyrène expansé (PSE) et le polystyrène extrudé (XPS).
Le PSE : Polystyrène expansé
On utilise le polystyrène expansé, présenté sous forme de plaques rigides, dans l’isolation des murs extérieurs. Il s’agit d’un matériau très léger, constitué de seulement 2 % de matière et de 98 % d’air contenu dans sa structure alvéolaire. Cela offre de nombreux atouts :
- Une très bonne isolation thermique
- Une résistance mécanique satisfaisante
- Une grande légèreté, synonyme de manipulation facile lors de l’installation
- Une durabilité importante et une bonne résistance à l’humidité
Même si le polystyrène est issu de l’industrie pétrochimique, ses déchets sont valorisables, aussi bien au cours de sa fabrication qu’en fin de vie.
Dans le commerce, on trouve du polystyrène expansé basique, de couleur blanche. Il est économique, puisqu’on peut l’acquérir à partir de 10 € le m², en panneau de 10 cm d’épaisseur. Il existe aussi un polystyrène expansé gris, également appelé polystyrène graphité. Ce dernier dispose de meilleures performances thermiques, ce qui permet de réduire de 10 % à 20 % l’épaisseur totale de l’isolant. Évidemment, ce produit est légèrement plus cher que le PSE standard.
Le XPS : Polystyrène extrudé
Le polystyrène expansé est une version améliorée de ce matériau, qui confère de meilleures propriétés thermiques et une meilleure résistance à la chaleur et aux intempéries. Pour cela, il est surtout employé sur des chantiers où l’ITE devra affronter des conditions climatiques extrêmes. Le XPS est vendu à partir de 15 € à 20 € le m², en plaques de 10 cm d’épaisseur.
Les limites du polystyrène en isolant thermique des logements
Malgré ses propriétés intéressantes et son tarif contenu, le polystyrène n’est pas l’isolant idéal de tous les chantiers d’ITE. On peut notamment relever ses deux défauts principaux :
- Une mauvaise isolation acoustique. Pour allier isolation thermique et acoustique, mieux vaut privilégier les isolants sous forme d’aérogels ou les isolants biosourcés comme la fibre de bois ou le liège.
- Une faible résistance aux UV et aux flammes. Si l’aspect ignifuge est important, il convient de choisir une laine de verre, une laine de roche ou un isolant à base de chanvre.
ITE et polystyrène : les finitions possibles
L’utilisation de polystyrène en isolation thermique des murs par l’extérieur, qu’il soit extrudé ou expansé, autorise plusieurs types de revêtements : le revêtement humide (par enduit de finition) et le revêtement sec (qui repose sur un parement extérieur).
L’enduit de finition
Que le polystyrène ait été collé sur la paroi, fixé par des chevilles ou maintenu par une structure en profilés, on peut le couvrir d’enduit de finition pour assurer une apparence neuve au logement, comme s’il avait bénéficié d’un ravalement de façade.
En général, on choisit en ITE un enduit mince, qui est plus facile à mettre en œuvre et existe en de nombreuses déclinaisons. On peut aussi opter pour un enduit hydraulique, plus épais, qui offre une meilleure résistance aux chocs tout en offrant également une large palette de styles et de couleurs.
Le revêtement sec (bardage, vêture, vêtage)
Le revêtement sec consiste à placer un parement rigide au-dessus de l’isolant en polystyrène, en prenant soin de conserver une lame d’air entre ces deux matériaux, afin de faciliter la ventilation naturelle et l’extraction de l’humidité. On trouve trois types de revêtements secs :
- La vêture : dans ce cas, des panneaux constitués à la fois d’isolant PSE et d’un parement sont fabriqués en usine. Leur installation est rapide, il suffit de les fixer sur une structure porteuse.
- Le vêtage : il consiste à coller les panneaux de polystyrène sur la maçonnerie, puis à ajouter le revêtement en plaques à l’aide de fixations qui traversent l’isolant.
- Le bardage : l’isolant est positionné contre la paroi. On construit alors une ossature en bois ou en métal, sur laquelle on vient fixer les panneaux de bardage. Grâce à cette technique, on peut faire varier l’aspect final de la maison dans de nombreux styles (bardage bois, bardage PVC, bardage métal).
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