Quel est le prix au m² d’une isolation au sol ?

En rénovant l’isolation thermique d’un bâtiment, on réalise d’importantes économies sur les factures d’énergie. Cependant, le montant de ces travaux peut s’avérer conséquent, mais il faut le voir comme un investissement sur le long terme. Selon les configurations, l’isolation d’un sol coûte de 20 € à 50 € par m², mais une partie de cette dépense peut être prise en charge par les dispositifs d’aide à la transition énergétique. Découvrez ci-dessous tout ce qu’il faut savoir sur le prix au m² d’une isolation au sol.

Le prix d'une isolation au sol

L’isolation du sol, combien ça coute ?

Comme pour de nombreux travaux de construction, le coût d’une isolation au sol dépend de la configuration du logement, de la méthode de pose, des matériaux choisis et de la main d’œuvre. D’une manière générale, on prévoit entre 2 000 € et 5 000 € pour l’isolation d’une dalle de 100 m².

En construction neuve, le surcout représenté par ces travaux est modeste, puisqu’il ne s’agit que d’installer une couche d’isolant et de polyane avant de couler la dalle. Il en est de même pour les rénovations de planchers sur espace non chauffé comme une cave, un garage ou un vide sanitaire, où on peut se contenter de fixer soi-même des panneaux isolants au plafond, pour un coût d’environ 20 € au m².

Lorsque le sol est une dalle de béton sur terre-plein ou lorsque l’espace en-dessous est insuffisant, seule l’isolation par l’intérieur est possible. Dans ce cas, il faut libérer complètement l’espace de travail en déplaçant tous les meubles et les aménagements, afin de retirer le revêtement du sol. On pose alors une épaisseur d’isolant avant de l’emprisonner sous une chape. Les occupants du logement doivent trouver une solution temporaire d’hébergement pendant la durée des travaux. Cette solution d’isolation du sol par l’intérieur requiert davantage de matériel et de temps, ce qui justifie son prix pouvant dépasser 50 € au m².

Le prix des isolants thermiques pour le sol

Afin de réduire au maximum le coût de l’isolation thermique du sol, les bricoleurs peuvent choisir de réaliser eux-mêmes les travaux. Ils doivent alors choisir l’isolant adapté à leur projet. Pour couvrir le plafond d’un garage, d’un sous-sol ou d’un vide sanitaire, on utilise souvent des panneaux synthétiques rigides. Leur installation est simple et rapide (par collage ou fixation mécanique au plafond), ils résistent bien à l’humidité et une faible épaisseur suffit à obtenir de bonnes performances thermiques. Les panneaux de polystyrène expansé sont vendus entre 8 € et 15 € le m². Ceux en mousse de polyuréthane, plus performants, coutent entre 20 € et 35 € le m².

Lorsque la surface à couvrir est irrégulière, on préfère les laines minérales en rouleau, disponibles entre 8 € et 15 € le m². Cependant, nous vous déconseillons de les utiliser dans des espaces humides. Si les conditions ne permettent pas d’utiliser les isolants cités (à cause de nombreux câbles et tuyaux ou d’humidité), il reste la solution de la mousse de polyuréthane soufflée. Cette méthode est réalisée par les entreprises spécialisées, qui possèdent un équipement adapté. Elles facturent ce service à environ 40 € le m².

Enfin, nous devons citer les isolants naturels. Pour le sol, on utilise surtout les panneaux de fibre de bois. Ils offrent une bonne isolation thermique et sont particulièrement efficaces en acoustique et pour le confort d’été. Issus d’une source naturelle et renouvelable, ils sont la solution pour isoler sa maison de façon saine. On les trouve à partir de 20 € à 30 € le m².

Les dispositifs d’aide à l’isolation thermique des sols

Pour réduire le nombre de bâtiments considérés comme des « passoires thermiques » et moderniser l’ensemble du parc résidentiel existant, plusieurs dispositifs ont été mis en place. Ainsi, en rénovation, l’isolation thermique des sols peut être partiellement financée par certaines aides comme MaPrimeRénov’, les CEE, l’éco-prêt à taux zéro et les subventions de l’Anah.

Le montant des aides dépend de la situation fiscale des membres du foyer et du bénéfice énergétique apporté par le projet. Pour être éligible, il faut être propriétaire d’un logement construit depuis plus de deux ans et confier la réalisation des travaux à une entreprise certifiée RGE.

L’isolation du sol, pour améliorer le confort et éviter les pertes d’énergie

D’après un rapport de l’ADEME, le sol d’un logement non isolé peut être responsable de 10 % de pertes de chaleur. Il s’agit donc du troisième motif de déperditions thermiques, après la toiture (30 %) et les murs extérieurs (25 %). On peut entreprendre l’installation d’un isolant de plancher en construction neuve et en rénovation.

À l’entrée en application de la RE 2020 en janvier 2022, les constructeurs devront systématiquement livrer des bâtiments neufs à énergie positive, c’est-à-dire qu’ils ne consomment pas plus de 0 kWhep/m²/an. Pour atteindre cet objectif, l’isolation du sol est impérative. Lorsque le logement est équipé d’un plancher chauffant, la couche d’isolant dirige la chaleur vers l’espace intérieur et limite les fuites en sous-sol.

Le fait de rénover l’isolation du plancher d’une maison ancienne permet de gagner en confort, en évitant la sensation de sol froid et en stabilisant la température intérieure au gré des saisons. Selon le matériau utilisé, on peut aussi profiter d’une meilleure isolation acoustique, pour limiter la transmission des bruits entre les étages.

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