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Les villes continuent leur expansion et leur architecture s’adapte aux défis qui nous attendent dans les prochaines années, qu’ils soient climatiques, sociaux ou économiques. Les immeubles, qui représentent aujourd’hui les éléments centraux de toute ville qui se respecte, pourraient bien changer complètement d’aspect dans les prochaines années. Alors à quoi vont-ils ressembler ? Et qu’est-ce qui va changer pour les résidents ? C’est ce que nous allons explorer dans ce voyage dans le temps 🕔 !
L’immeuble du futur : et si ça commençait dès maintenant ?
Le secteur de l’habitat s’est transformé considérablement ces dernières années, transformation qui s’est entamée avec la venue de la RT2012, qui intègre les principes de l’écoconception au cœur même de la législation. Chaque nouveau bâtiment doit respecter des normes très strictes en matière d’émissions de carbone et de performances énergétiques. Ces principes sont encore plus développés dans la RT2020, la dernière-née des réglementations thermiques. Chaque bâtiment doit désormais produire plus d’énergie qu’il n’en consomme : c’est ce qu’on appelle le bâtiment BEPOS, ou bâtiment à énergie positive.
Ce type de bâtiment est possible grâce à l’utilisation, entre autres, d’énergies renouvelables (panneaux solaires, géothermie, éoliennes individuelles, etc.), qui permettent de répondre aux besoins en énergie de l’ensemble des habitants, ainsi que pour le bon fonctionnement de l’immeuble dans son ensemble. Avec les nouvelles réglementations, on peut très bien imaginer se voir développer de nouveaux immeubles à énergie positive dans les prochaines années, qui deviendront peu à peu la norme. Si le nombre de passoires énergétiques est encore important en France, la recherche de solutions actives suit toujours bien son cours dans le pays.
On voit également se développer, plus modestement, des bâtiments considérés comme de véritables “jardins suspendus”. Le “bosco verticale”, à Milan, est l’un des précepteurs du genre. Le complexe est constitué de deux tours, des forêts verticales, dont la végétation constitue une bonne partie de la façade. Construit par Stefano Boeri avec l’aide de paysagistes, horticulteurs et botanistes, il a été pensé avec le futur en tête. Comment redonner à la ville toute sa place dans la nature, et comment y encourager le développement d’écosystèmes propres ? Avec ce projet, l’immeuble n’est plus ce géant d’acier et de métal qui trône au milieu d’un océan de béton. Il s’ancre au cœur de la ville comme un véritable poumon vert, créant son propre microclimat et participant à la dépollution de l’air ambiant.
En somme, ce complexe représente l’aperçu d’un avenir plus sain, où l’humain et la nature retrouvent ce lien indéfectible qui date de la préhistoire.
Qu’est-ce qui va évoluer dans l’immeuble du futur ?
Une chose est sûre, c’est que l’immeuble du futur ne sera jamais plus une simple masse de béton sans vie et sans but. Avec le développement de l’Internet of Things (IoT), que l’on pourrait traduire d’Internet des objets plus que des choses, notre environnement prend vie autour de nous à chaque instant. Les voitures n’ont plus besoin de chauffeur, les villes deviennent ultra-connectées pour développer de la date en temps réel au service des usagers, et les immeubles, se pilotent directement via les smartphones : entrée, ascenseur, chauffage, frigo, lumières, tout est désormais à portée d’un simple “tap !” du doigt.
On pourrait imaginer, dans le futur, des immeubles entièrement pilotés par des intelligences artificielles capables de répondre aux moindres demandes des utilisateurs en un temps record. Le futur, c’est bien sûr, l’accompagnement. Le développement rapide des intelligences artificielles génératives le prouve bien aujourd’hui, et ce n’est pourtant que le début.
C’est d’autant plus vrai que les immeubles vont devenir multifonctionnels : centres commerciaux, cabinets médicaux, salles de sport, etc. Ce n’est plus simplement un logement que l’on achètera, mais une expérience complète. La proposition de services est de plus en plus populaire, et fait plus ou moins partie du “package” lors de l’achat du nouvel appartement. Les immeubles accueilleront également des entreprises, ce qui permettra d’entériner complètement la nouvelle définition de l’immeuble comme véritable lieu de vie à part entière, dans lequel la moindre demande pourrait obtenir une réponse en quelques minutes seulement.
D’autres caractéristiques de l’immeuble du futur incluent : l’utilisation de matériaux biosourcés et naturels, une conception bioclimatique, mais également la production de sa propre énergie et de ses propres denrées alimentaires, avec la présence, par exemple, de fermes urbaines. En un mot : autosuffisance.
Pour résumer, l’immeuble du futur n’aura plus seulement qu’une seule fonction dans nos vies, mais deviendra le point de départ du changement et de la connexion, que ce soit entre les humains, mais également entre l’humain et la nature. A l’image de l’aéroport de Singapour, l’intérieur – comme l’extérieur – seront le théâtre d’un vrai retour à la nature, qui manquait tant à l’humanité et qui faisait des villes, et particulièrement des immeubles, des lieux d’isolement et de repli sur soi. L’ouverture : c’est le fin mot de cette histoire. S’ouvrir aux autres, à soi-même et au monde : bienvenue dans l’immeuble de demain !
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