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Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un élément essentiel lors de la vente ou de la location d’un bien immobilier. Un mauvais DPE peut avoir de lourdes conséquences tant pour les propriétaires que pour les locataires. Une étude publiée par PriceHubble nous donne une idée de l’impact d’un mauvais DPE sur un bien immobilier, avec des baisse sur le prix pouvant aller jusqu’à 15%. Nous allons aborder ici les causes d’un mauvais DPE, les impacts sur la valeur du bien et proposer des moyens de l’améliorer.
Qu’est-ce qu’un mauvais DPE ?
Le DPE est un diagnostic obligatoire réalisé par un professionnel lors de la mise en vente ou en location d’un logement. Il a pour objectif d’évaluer la performance énergétique du bien en attribuant une note allant de A à G, A étant la meilleure performance possible et G la plus mauvaise. Si votre logement est classé F ou G, il est compté comme étant une passoire énergétique.
Un mauvais DPE correspond donc à une note faible, généralement comprise entre D et G. Cette note reflète une consommation énergétique élevée et/ou un taux d’émissions de gaz à effet de serre important. Plusieurs facteurs peuvent expliquer un mauvais DPE :
- Une isolation insuffisante, ce qui entraîne des déperditions de chaleur;
- Des équipements de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire peu performants;
- Une ventilation inefficace, qui ne permet pas de renouveler correctement l’air intérieur.
Les conséquences d’un mauvais DPE sur la valeur du bien immobilier
Un mauvais DPE peut diminuer significativement la valeur d’un logement, aussi bien en terme de prix de vente qu’en terme de loyer. En effet, les acheteurs et locataires sont de plus en plus sensibles à la performance énergétique des biens immobiliers, et un logement affichant une mauvaise note risque d’être délaissé au profit d’autres offres plus performantes. L’étude publiée par PriceHubble montre que la décote peut atteindre 15% entre une maison A et une maison G, et jusqu’à 10% pour un appartement classé A, et un appartement classé G. Globalement, les maisons sont beaucoup plus concernées par les décotes que les appartements. Et tout cela sans parler de l’interdiction de louer !
Car oui, depuis le 1er janvier 2023, les logements classés G en énergie ne pourront plus être loués. Cette mesure vise à lutter contre les passoires thermiques et à encourager les travaux de rénovation énergétique. Les propriétaires de ces logements devront donc réaliser des travaux afin d’améliorer la performance énergétique et ainsi pouvoir continuer à louer leur bien.
Une obligation légale de réaliser des travaux
Dans certaines situations, il n’est pas seulement conseillé, mais également obligatoire de réaliser des travaux pour améliorer la performance énergétique. Par exemple, depuis novembre 2014, les copropriétés doivent réaliser un audit énergétique lorsque :
- Le syndicat de copropriétaires comprend plus de 50 lots;
- L’immeuble date d’avant le 1er juin 2001.
Cet audit permettra d’identifier les travaux les plus pertinents et rentables, qui devront alors être votés lors d’une assemblée générale des copropriétaires. Les propriétaires bailleurs devront également veiller à réaliser les travaux pour atteindre le DPE minimal recommandé par l’audit. Pour autant, améliorer le DPE d’un appartement est plus difficile qu’une maison.
Comment améliorer un mauvais DPE ?
Pour améliorer la performance énergétique d’un logement et obtenir une meilleure note au DPE, il est indispensable de réaliser des travaux adaptés à la situation du bien immobilier.
Les travaux d’isolation
L’isolation thermique est un élément majeur en matière de performance énergétique. Elle permet de réduire les déperditions de chaleur et donc de diminuer la consommation d’énergie nécessaire pour chauffer le logement. Plusieurs types d’isolation sont possibles :
- L’isolation des combles et de la toiture, qui représente près de 30% des déperditions thermiques;
- L’isolation des murs, responsables de 20 à 25% des pertes de chaleur;
- L’isolation des planchers bas, pour limiter les ponts thermiques entre le sol et les pièces à vivre;
- Le remplacement des fenêtres peu performantes et des portes d’entrée.
Le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire
Des équipements de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire (ECS) performants sont également essentiels pour réduire la consommation énergétique du logement. Il peut s’agir de :
- Remplacer une chaudière ancienne par un modèle plus performant, comme par exemple les chaudières à condensation ou micro-cogénération;
- Opter pour des équipements fonctionnant avec des énergies renouvelables, tels que les pompes à chaleur air/eau ou eau/eau, les chauffe-eaux solaires ou thermodynamiques;
- Installer des radiateurs basse température et/ou des systèmes de régulation et programmation des appareils de chauffage.
La ventilation
Une bonne ventilation est indispensable pour assurer le renouvellement de l’air intérieur, évacuer l’humidité et les polluants et limiter les pertes de chaleur. Plusieurs types de ventilation peuvent être mis en place :
- La ventilation mécanique contrôlée (VMC) simple flux, qui permet d’extraire l’air vicié du logement;
- La VMC double flux, qui récupère la chaleur de l’air extrait pour préchauffer l’air entrant.
Pour conclure, améliorer un mauvais DPE est donc essentiel pour conserver la valeur de votre bien immobilier et respecter la législation en vigueur. En réalisant les travaux nécessaires, tant au niveau de l’isolation, du chauffage, de la production d’eau chaude sanitaire et de la ventilation, vous pourrez bénéficier d’un logement plus économe et respectueux de l’environnement.
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